more from
Pagans
We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Joena l​’​an maridada / La naranja

from Camin Sobiran by Aèdes

supported by
/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €1 EUR  or more

     

  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Digisleeve 2 volets 5 couleurs / CMJN & Pantone doré + livret 20 pages avec paroles en Oc et traductions en Fr.

    \\\/// Vous pouvez payer plus pour soutenir le label PAGANS ! \\\///
    \\\/// You can pay more to support the PAGANS label ! \\\///\\\///\\\///

    Includes unlimited streaming of Camin Sobiran via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    ships out within 10 days
    edition of 500 
    Purchasable with gift card

      €12 EUR or more 

     

about

Joena l’an maridada –Trad. Béarn d’après la famille Sacaze
/ La Naranja – Trad. Espagne

lyrics

Joena l’an maridada,
L’Estiveta gentiu.

Lo ser de sa noceta,
Panada per un raidiu.

Sèt ans l’a n’an cercada
Sèt frairs e sèt cosins.

A la ueitièma annada,
Botat s’i ei son marit.

Suu pont de Pampalona,
Rencontrè un beth raidiu.

« Raidiu jo te’n demandi
Ua vertat shens mentir,

Si a nada crestiana
En aqueste país ?

— Oc, cèrtas que n’i a ua
Au castèth Sarrasin.

— Diga-me tu shens conte,
Parlar si la harí ?

— Vè te’n de pòrta en pòrta
A mòda d’arromiu ;

Vè demandar l’aumòina
Au castèth Sarrasin. »

Eth s’en va trucar la pòrta
Deu castèth Sarrasin :

« Si’m baisharetz l’aumòina,
Dauneta, la d’ací ?

— Las quin la ve baisharia ?
Non sòi dauna d’ací !

— Baishatz-li vos l’aumòina,
l’Estiveta gentiu.

Si anuèit non n’èratz dauna,
Ja’n seratz au matin. »

Se’n pren la claus deu cròfe
E devara pan e vin.

Tot en li dant l’aumòina
Li arronça un gran sospir ;

« Digatz, bèra Estiveta,
Perqué e hètz sospir ?

Si’vs hé dòu l’aumòina
O si’m coneishetz a mi ?

— Non me’n hè dòu l’aumòina
Ni que no’vs coneishi.

A la votz e a la cara
E a l’aneret deu dit,

E au portar de l’espada
Semblaretz mon marit.

— Ara, ditz-me Estiveta
Si t’anirés dab mi ?

— Plagosse a Diu lo Senhor
Ja estéssem a camin,

Ja estéssem derà l’aiga
Sèt lèugas luenh d’ací. »

Au passar de l’aigueta,
L’aigueta s’endromí.

Quan avon passat l’aiga,
L’aigueta s’embranlí.

« Amèna-la te, mèna,
Tu, trèite d’arromiu ;

Sèt ans l’a t’èi neurida
De bon pan e de bon vin ;

Autant l’a t’èi vestida
De seda e non de lin ;

Fidèla la te’n mènas,
Non l’adorarèi au matin.

La m’avosses leishada,
Non èra toa qu’èra mia. »

Joena l’an maridada,
L’Estiveta gentiu.

++++

La naranja nació verde
Y el tiempo la maduró

Y el corazón nació libre
Y el tuyo lo cautivó

Y el tuyo lo cautivó
La naranja nació verde

----------

Jeune on l’a mariée,
la noble Estibette.

Le soir de sa noce,
Emportée par un ravisseur.

Sept ans ils l’ont cherchée
Ses sept frères et ses sept cousins.

A la huitième année,
Son mari aussi s’y est mis.

Sur le pont de Pampelune,
Il rencontra un bel étranger.

« Etranger, je te demande
Une vérité sans mentir,

Y a-t-il une chrétienne
dans ce pays ?

— Oui, il y en a une
Au château Sarrazin.

— Dis-moi sans ambages,
Pourrais-je lui parler ?

— Va-t-en de portes en portes
Comme un pèlerin ;

Va demander l’aumône
Au château Sarrazin. »

Il s’en va frapper à la porte
Du château Sarrazin :

« Me descendriez-vous l’aumône,
Jeune dame de la maison ?

— Hélas, comment vous la descendrais-je ?
Je ne suis pas maîtresse de ce lieu !

— Descendez-lui vous-même l’aumône
Noble Estibette.

Si ce soir vous n’êtes pas la Dame,
Vous la serez au matin. »

Elle prend les clefs du coffre
Et descend du pain et du vin.

Tout en lui donnant l’aumône,
Elle pousse un grand soupir ;

« Dites, belle Estibette,
Pourquoi soupirez-vous ?

Est-ce l’aumône que vous regrettez
Ou bien est-ce que vous me reconnaissez ?

— Je ne regrette pas l’aumône
Et je ne vous reconnais pas.

A la voix et au visage
Et au petit anneau du doigt,

Ainsi qu’au port de l’épée
Vous auriez l’air de mon mari.

— A présent, dis-moi, Estibette
Partirais-tu avec moi ?

— Plaît-il au Seigneur Dieu
Que nous fussions déjà en chemin,

Que nous fussions sur l’autre rive
A sept lieues loin d’ici. »

Au moment de traverser l’eau,
L’eau s’endormit.

Lorsqu’ils eurent passé l’eau,
L’eau se réveilla.

« Emmène-là avec toi, emmène,
Toi, traître de pèlerin ;

Sept ans, je l’ai nourrie
De bon pain et de bon vin ;

Je l’ai également vêtue
Avec de la soie et non du lin ;

Fidèle, tu la récupères,
Je ne l’adorerai pas au matin.

Tu aurais dû me la laisser,
Elle n’était pas à toi, mais à moi. »

Jeune on l’a mariée,
La noble Estibette.

++++

L’orange naquit verte
Et le temps la fit mûrir

Et le cœur naquit libre
Et le tien le captura

Le tien le captura
L’orange naquit verte

credits

from Camin Sobiran, released May 21, 2021

license

tags

about

Aèdes Ogeu Les Bains, France

Duo de chants intimistes accompagnés par un instrumentarium léger, formé par Lutxi Achiary et Thomas Baudoin. Chant à l’unisson, chant en polyphonies, histoires d’amour ou d’illustres inconnus et autres banalités épiques, tout ce qui fait la grandeur de l’être humain, toutes origines confondues et quel que soit le genre, dans son universelle spécificité et sa touchante capacité à se croire unique. ... more

contact / help

Contact Aèdes

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this track or account

If you like Aèdes, you may also like: